Les lignes à très haute tension, un danger pour la navigation aérienne
C’est une belle journée de printemps. Les cumulus ronds et duveteux ornent le ciel; on pourrait voir dans chacun d’eux un animal ou une personne. Je monte dans le planeur. Dans les airs, je me suspends de nuage en nuage et me laisse entraîner vers le haut par leurs courants ascendants. Je suis entouré de parapentes et de rapaces, qui tournoient au même rythme que moi. Vers 16 heures, je sens que l’air se calme et je prends la direction de l’aérodrome. Soudain, je ne trouve plus de courant ascendant, au contraire, l’avion ne fait que descendre. La grande aiguille de l’altimètre passe sous la barre des 800 mètres d’altitude, il me reste encore 400 mètres avant d’atteindre le sol. La vitesse de descente est de deux mètres par seconde, ce qui me laisse mathématiquement un peu plus de trois minutes de vol. Il est grand temps de chercher un terrain d’atterrissage, une prairie d’une bonne centaine de mètres où je puisse me poser en toute sécurité. Pas très loin, j’aperçois un champ qui peut faire l’affaire. Durant le vol d’atterrissage final, je remarque quelque chose que je n’avais pas vu avant et qui se trouve devant le champ, scintillant dans la lumière du crépuscule. Il s’agit d’une ligne à très haute tension, avec ses pylônes d’environ 60 mètres de haut qui se trouvent juste devant moi. La hauteur est trop faible pour effectuer un virage .....
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