Aérobiodiversité dont sont membres l'UAF et plusieurs aéroports, vient de faire paraître son rapport d'activités de 2019 :
>>>> https://www.aeroport.fr/uploads/documents/DD/Rapport_national_2019_AEROBIODIV.pdf
En cette cinquième année d’existence du projet, jamais la Biodiversité n’a été autant au cœur des débats nationaux, avec des prises de position officielles du Président de la République, répétées et constantes, qui trouvent un relais important dans le public, à moins que ce ne soit le contraire. Mais la compréhension du sujet, le plus souvent mal expliqué dans les médias, reste mauvaise et anecdotique. D’où concrètement une mise en place toujours difficile.Bien que notre association soit soutenue au plus haut niveau, l’engagement de nouveaux adhérents reste très mesuré. Certes, nous rallions 9 nouveaux aéroports et aérodromes sur lesquels nous avons pu travailler cette année, mais il faut bien remarquer que plusieurs nous ont quitté, pour certains assez abruptement. Raison essentielle invoquée: le coût, pourtant modeste dans le budget de ces entreprises surtout pour celles qui peuvent bénéficier des avantages fiscaux liés à notre statut d’intérêt général. La tendance reste pourtant sur la croissance de notre action mais nous aurions pu espérer une réaction plus décisive d’acteurs concernés et critiqués pour leur mauvaise image environnementale. En fin d’année, nous avons bien noté des intentions mais finalement aucun engagement nouveau d’aéroports à l’ouverture du Conseil d’Administration agréant les nouveaux entrants mi décembre. Mais la Fédération Française Aéronautique s’est mise sur les rangs, nous ouvrant la possibilité de commencer un travail sûrement passionnant sur les aérodromes, et en particulier ceux avec une piste en herbe. C’est finalement au tout début de 2020 que l’Union des Aéroports de France concrétise également un engagement promis de longue date. La deuxième réalité se constate sur la mise en place au quotidien d’actions de terrain. Que ce soit pour la participation de volontaires ou la modification de pratiques de gestion dont, année après année, nous cherchons par nos protocoles participatifs à montrer l’intérêt. Sans surprise pour nos lecteurs assidus, les résultats sont cependant bien là, avec une biodiversité riche et diverse, sous les réacteurs et les ailes, cohabitant avec cette industrie pas si négative pour la Nature dans le contexte habituel d’un aéroport, coincé entre ville et agriculture intensive. Confirmant que l’aéroport peut jouer pour ses partenaires du transport aérien un rôle environnemental positif et responsable.