[FFVV] Pilotes handicapés

par www.planeur.net

Depuis près de trois ans la FFVV met en œuvre une politique d'ouverture de notre sport vers les handicapés.

Celle-ci se décline de plusieurs façons :

  • soutien à l'achat de matériel (planeurs, malonnier...),
  • mise au norme des installations avec le CNDS
  • formation de pilotes ou d'instructeurs.
Antoine Motillon, jeune pilote handicapé, obtient sa qualification d’instructeur Vol à Voile, avec le soutien de la FFVV, de l’Agefiph et du Centre Aéronautique de Beynes. Au-delà de la réussite individuelle, il faut saluer l’aventure de toute une équipe, qui se poursuit avec la construction d’un simulateur accessible, et par l’équipement des planeurs « Pegase » avec des malonniers .....

Cette qualification s’inscrit dans la démarche citoyenne de la Fédération Française de Vol à Voile, qui avait déjà soutenu Eric Deluy, instructeur professionnel ayant perdu sa qualification à la suite d’un accident, à recouvrer toutes ses habilitations.


131111.jpgLe cas d’Antoine Motillon, 27 ans, est différent, puisqu’il n’était pas instructeur avant son handicap, survenu lors d’un accident de moto en 2004. Il est donc le premier handicapé à devenir pilote, puis instructeur dans la foulée.
Antoine Motillon a dû obtenir de la Direction Générale de l’Aviation Civile l’autorisation de suivre la formation d’instructeur.

Puis Il a été formé au Centre National de Vol à Voile de Saint-Auban-sur-Durance, par Philippe Lévy. Sa formation a bénéficié du soutien de L’Agefiph, de la FFVV, de la Fondation de la Deuxième Chance et de la Fondation Banque Populaire.

Antoine est pilote, et désormais instructeur au Centre Aéronautique de Beynes, dans les Yvelines. Il débutera la saison d’instruction au printemps prochain, et passe tout l’hiver dans les hangars du club avec ses complices Axel Berton et Olivier Girard, à travailler sur l’accessibilité : le Centre Aéronautique de Beynes a en effet décidé d’équiper tous les planeurs de type « Pégase » de malonniers, ces commandes manuelles permettant l’accessibilité aux personnes ayant perdu l’usage de leurs jambes. « Je ne suis pas devenu instructeur pour prouver qu’un handicapé peut le faire, mais simplement parce que je suis passionné de vol à voile » dit Antoine, « J’avais envie de partager ma passion et de rendre un peu de ce que j’ai reçu de la part des pilotes de mon club. »

Pilotes qui travaillent tous, en équipe, cet hiver, à l’adaptabilité des planeurs, et à la construction d’un simulateur de vol accessible aux handicapés… Et aux journalistes qui auraient envie d’essayer de piloter au malonnier !

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